Réalisation : Noel Marshall
Année : 1981
Origine : USA
Durée : 94 min.
Séance :
vendredi 02 février 2018 à 20h00
Cinéma Comoedia
Roar
Dans le cadre de son étude portant sur les félins sauvages, Hank, scientifique américain, est parti s’installer en Afrique pour vivre parmi ces animaux à la réputation extrêmement dangereuse. Sa maison est un refuge pour plus d’une centaine de fauves que le chercheur élève en toute liberté. Restés aux États-Unis, sa femme Madelaine et ses enfants Melanie, John et Jerry décident de venir lui rendre visite. Mais à leur arrivée, Hank n’est pas là pour les accueillir. À la place, ils découvrent avec effroi les autres habitants qui, en l’absence du maître de maison, ont totalement pris le contrôle du lieu…

Aux Hallus, on aime les films qui ont une histoire. Et dans cette catégorie, « Roar », le Apocalypse Now du film animalier, se pose là ! On vous la fait courte : au début des années, Noel Marshall et son épouse Tippi Hedren (« Les Oiseaux ») se passionne pour la cause des grands fauves africains, et décident de réaliser un film sur le sujet afin de sensibiliser l’opinion américaine. Leur ambition est d’avoir plusieurs dizaines de gros matous à l’écran, ce à quoi tous les dresseurs de Los Angeles leur répondent en coeur : impossible, ils vont se bouffer la truffe !

Qu’à cela ne tienne, le couple réunit, au fil des ans et à titre particulier, près de 70 animaux, adoptés à la naissance ou récupérés dans des zoos : lions et lionnes essentiellement, mais aussi tigres, guépards ou éléphants…

Evidemment, lorsque le tournage commence, ce qui devait arriver arriva : les animaux sont trop nombreux, les dresseurs pas assez, l’ambiance est trop agitée pour eux, la patée à la cantine n’est pas bonne… Les fauves se rappellent alors qu’ils sont des fauves et décident de croquer des bouts d’humains entre deux prises, et encore mieux, pendant les prises. Résultat : 70 membres de l’équipe, dont Tippi Hedren et sa fille Mélanie Griffith, défileront à l’hôpital pour des coups de crocs mal placés, et des attaques non simulées à l’écran, pour notre grand plaisir. En plus de la fiction racontée, « Roar » développe ainsi un aspect documentaire délectable, que l’on pourrait baptiser, selon le point de vue : « Manuel pour persister dans une mauvaise idée à Hollywood » ou « Humains : dans quelle partie planter ses crocs? ».