Réalisation : Gaspard Noé
Année : 2015
Origine : France-Belgique
Durée : 135 min.

Restriction : -16 ans + Avertissement : certaines scènes sont de nature à heurter un jeune public
Diffusion : DCP - VOSTF - 3D
Séance :
mercredi 08 juillet 2015 à 20h00
Cinéma Comoedia
Love
Un 1er janvier au matin, Murhpy, 25 ans, marié et père de famille, reçoit un message inquiet de la mère de son ancienne compagne, Electra, qui demeure introuvable. Tout au long d'une longue journée pluvieuse, l'homme va se remémorer son histoire d'amour avec la jeune fille: deux années de passion, contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d'excès et d'erreurs...

De l’amour! Voilà ce que nous vous proposons pour cette Séance Hallucinée de juillet avec un des films les plus attendus du moment, par un réalisateur qui ne laisse jamais indifférent…

« Si Love est un film sexuel, c’est aussi un film profondément intime et sentimental. Son projet consiste d’ailleurs à lier ensemble les deux, la représentation de l’amour physique étant pour Noé le meilleur moyen d’exprimer les rapports entre les êtres. La relation tumultueuse entre l’Américain Murphy, étudiant dans une école de cinéma, et Electra, qui elle fait les beaux-arts, est donc scandée par les moments qu’ils passent à faire l’amour. (…)
Comme il le faisait déjà dans la deuxième partie d’Enter the void, Noé construit Love comme un labyrinthe mental où Murphy remonte le fil de ses souvenirs dans un apparent désordre chronologique, pas très éloigné des expérimentations menées l’an dernier par Bonello dans son Saint Laurent. Labyrinthe mental mais aussi sensoriel et psychédélique dont les racines sont manifestement autobiographiques : avec encore moins de filtres que pour représenter le sexe non simulé à l’écran, Noé se met en jeu à tous les niveaux de son récit. (…)
Il y a chez Noé une foi dans l’image comme seul accès à la vérité des choses que l’on ne trouve que chez les très grands cinéastes d’aujourd’hui — Malick ou Godard par exemple : lorsqu’il filme ses amants remontant les rues de Paris de dos, c’est comme si on redécouvrait cette sensation d’ivresse finissante qui accompagne les nuits blanches où la joie de la fête et le plaisir du sexe transfigurent le quotidien. »

(extraits de l’article de Christophe Chabert paru dans le Petit Bulletin)