Ich bin’s, Helmut

Nul besoin de donner dans l’horreur ou le fantastique pour passer à Hallucinations Collectives! Avec « Ich bin’s, Helmut », pas de sang, pas de monstres, pas de voyage dans l’espace. Seulement le brave Helmut, cinquantenaire blasé, et une représentation, très thêatrale, de son intellect  et de ses doutes. Dans le monde d’Helmut tel que le montre Nicolas Steiner, en un seul plan fixe, les murs disparaissent soudainement, d’anciens amis sortent des cloisons, les morts passent vous souhaiter un joyeux anniversaire. Un plan fixe, et pourtant, on se déplace, avec le héros, à mesure que celui-ci libère son esprit; on s’ouvre vers l’extérieur. On est émus, on est amusés, on est emballés par ce que nous propose le réalisateur, dans un style qui n’est pas sans rappeler Roy Andersson.