Édito


Cet édito ne sera pas l’occasion d’un énième communiqué mélodramatique sur la situation de la culture en ces temps troublés, ni sur le déchirement que constitue l’annulation ou le report d’un projet longuement nourri au sein. Tout a été dit et redit (de façon fort nécessaire), inutile d’en rajouter une couche. 

Résumons simplement la situation : c’est la galère. Pour tout le monde, ou presque.
Comme il est d’usage, les Hallus devaient initialement concurrencer la chasse aux œufs de Pâques. Il a ensuite été décidé qu’elles se feraient en tongs au cœur de l’été. Avant que nous ne considérions plus sage d’attendre la rentrée, afin que vous puissiez venir avec votre cartable tout neuf sur le dos. 

Cette édition 2020, si particulière, aura bien lieu. Dans des conditions adaptées, mais optimales compte tenu de la situation. Et, par la force des choses, en se recentrant sur la raison d’être du festival : les films.

Alors parlons films !
Nous marcherons avec les zombies, de Haïti aux terres de la Hammer en passant par les contrées de la Blaxploitation, via une thématique qui reviendra aux origines Vaudou de cette noble figure horrifique devenue gimmick commercial.
Nos pas nous conduiront plus avant du côté de Hong Kong, territoire de fantasmes bisseux durant des décennies.
Nous pousserons plus à l’Est pour un double programme consacré à des adaptations live de mangas, avant de récupérer de cette balade cinéphile dans notre Cabinet de Curiosités, où le corps autant que l’esprit seront stimulés, parfois de façon explicite, et où nous mettrons à l’honneur l’animateur Robert Morgan, créateur d’un générique pour les Hallus qui sera diffusé à compter de cette 13e édition en ouverture de chacune de nos séances (et nulle part ailleurs).
La dimension paillettes ne sera pas négligée avec les compétitions de courts et longs-métrages, afin de découvrir les dernières sensations du cinéma qui fait faire « ooooh ». 

Même si le service sera plus simple qu’à l’accoutumée, et les amuse-bouches moins nombreux, nous sommes fiers du menu que nous vous avons concocté. Et nous ne doutons pas, après ces mois de frugalité forcée, que vos appétits seront aiguisés !