Schizophrenia

Synopsis
Les lumières s’éteignent, le film commence. Sur l’écran, l’homme qui sort de prison déclare : « Je ne suis pas parvenu à éliminer mon besoin de torturer les autres… cette fois ils ne m’auront pas ».

L’autrichien Werner Kniesek viola, tortura durant de longues heures puis tua trois personnes d’une même famille en janvier 1980. Plus jeune, l’homme avait poignardé sa mère, assassiné une vieille femme et été interné dans un hôpital psychiatrique.
Pour retranscrire ces faits, Gérald Kargl s’est grandement fait aider par son talentueux chef op’ Zbigniew Rybczynski, par la froideur des sons électroniques de Klaus Schulze (ex. Tangerine Dream), par la surprenante présence de l’acteur Erwin Leder et surtout par une technique cinématographique hors du commun : la Snorricam (la caméra est fixée face à l’acteur et c’est son environnement qui bouge autour de lui accentuant la démence et l’ivresse du personnage).
Coté technique, la louma immortalise également un sidérant plan vertigineux. A la croisée d’un Maniac et d’un Funny Games, Schizophrenia montre sans porter de jugement, uniquement du point de vue du tueur, l’univers intimiste et troublé d’un tueur sadique. La rumeur confesse que le film aurait été intégralement tourné par réflexion dans un miroir, avant d’inverser le négatif.
Brutal, oppressant et perturbant, le film reste la référence de Gaspar Noé.

Trailer

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