At The Formal

Synopsis
Dans cette petite bourgade, le bal de fin d'année tient tout autant de la célébration joyeuse et triviale que de l'inquiétant rituel macabre...

Avec « At the formal », le cinéma australien, un des plus péchus du moment, peut dormir sur ses deux oreilles: ses jeunes réalisateurs ont encore de la ressource. Andrew Kavanagh vient en effet seulement de terminer son cursus scolaire, et son film a d’ailleurs été produit par son école, le Victorian College of Arts. Et nul doute qu’Andrew a dû être un élève studieux, car son film est formellement impressionnant. Filmant presque entièrement en un seul plan et utilisant brillamment les effets sonores et le ralenti pour créer une ambiance presque oppressante, le réalisateur laisse sa caméra glisser d’un protagoniste à un autre et les observe dans cet inquiétant bal de fin d’année. Ce soin apporté à la forme n’est cependant pas vain, et s’il nous plonge dans la confusion en faisant se télescoper le moderne et l’ancien, le civilisé et le barbare, le profane et le sacré, c’est pour mieux nous interroger sur qui nous sommes. « At the formal » est une spirale intense, dégageant une énergie brute qui nous frappe de plein fouet.


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