Carte Blanche à Robert Morgan

2010. Hallucinations Collectives est un tout jeune festival. Les yeux pleins d’étoiles, mais sans vraiment savoir qui est l’homme derrière l’œuvre, il diffuse The Cat With Hands d’un certain Robert Morgan.

2013, c’est le coup de foudre : Bobby Yeah, du même Robert, fait chavirer le cœur du festival et du public lors de la deuxième Nuit Hallucinée. La flamme est entretenue au fil des éditions (Belial’s Dream en 2018, Tomorrow I Will Be Dirt en 2019) avant que les Hallus ne fassent le premier pas en 2020 : une déclaration sous la forme d’une rétrospective des courts-métrages du réalisateur. Puis une demande, genou à terre : « Robert, accepterais-tu de réaliser le clip d’ouverture des séances du festival ? ». La réponse est oui, l’union est célébrée et la joie partagée en début de chaque séance du festival — et nulle part ailleurs — depuis trois ans, avec le public des Hallus comme témoin.

En 2020, nous écrivions : « Vous l’aurez compris, aux Hallus, on n’aime pas le travail de Robert Morgan, on l’adore. Et pour cause : le réalisateur britannique, avec sa stop motion immédiatement reconnaissable et ses ambiances tantôt dérangeantes, tantôt fascinantes, mais jamais dénuées d’humour, est à nos yeux un des cinéastes les plus excitants du moment. Et ce, même s’il n’est pas encore passé au long : il a, à son actif, une douzaine de courts-métrages dont beaucoup de chefs-d’œuvre, pour une œuvre globale passionnante et unique. »

Aujourd’hui, nous ne retirons rien à ces mots, si ce n’est que Robert a accouché d’un long-métrage. Un beau bébé baptisé Stopmotion. Forcément, nous nourrissons pour cet enfant du bizarre une grande tendresse, et il nous était impensable de ne pas faire en sorte de le voir s’ébrouer sur le grand écran du Comœdia et sous les yeux de nos spectatrices et spectateurs, elles et eux qui, quelque part, ont suivi sa gestation.

Cette déclaration d’amour au cinéma de Robert Morgan est justifiée par son talent de mise en scène, de créateur d’univers et de plasticien, mais aussi par un goût partagé pour un cinéma transgressif. L’idée de lui confier une carte blanche, en plus de l’inviter pour son premier long, était alors une évidence. Les films choisis, fiers représentants du cinéma bis et de sa diversité, n’ont fait que nous conforter dans ce choix.

C’est à présent vous qui êtes convié·es à accueillir comme il se doit un réalisateur so Hallus, et à célébrer en trois titres une certaine vision du cinéma.

The Boxer's Omen
30 / 03 / 2024 - 21h00
Les Possédées Du Diable
31 / 03 / 2024 - 11H00
Last House on Dead End Street
01 / 04 / 2024 - 16h30